Rencontre avec Greg Laffargue

Rencontre avec Greg Laffargue

Un premier album bientôt dans les bacs

Rencontre avec Greg Laffargue

la star montante de la pop made in Montpellier    

 

Sur la place de la Comédie, c’est l’effervescence d’un début d’après-midi ensoleillé. Les passants se frôlent, flânent, s’arrêtent le temps d’une pause café. C’est dans ce tumulte de la vie montpelliéraine que nous retrouvons Greg Laffargue, tout droit sorti de son studio d’enregistrement.

 

Pas de chichis ni de manières : l’homme revendique sa simplicité. Il est pourtant devenu une figure incontournable de la scène montpelliéraine. Et il est déjà appelé à devenir plus qu’une star régionale : en signant à My Major Company, le label participatif qui a révélé entre autres Grégoire et Joyce Jonathan, le voilà propulsé sur la scène nationale. A seulement 29 ans, le cressois a déjà tout d’un grand. Il se prépare d’ailleurs à lancer dans les mois qui viennent son premier single et son premier album. Histoire de faire découvrir le « quotidien » d’une star montante de la pop qui ne se prend pas la tête.
 

 

 

 

1. La musique a-t-elle toujours fait partie de votre vie ?

Faire de la musique, on peut dire que c’est une affaire familiale. Mon père était musicien. J’ai commencé à jouer du piano vers 13/ 14 ans en regardant mon frère. Puis vers 15 ans, j’ai commencé la guitare.

2. Et le chant ?

Je chantais déjà un peu mais je m’y suis réellement mis en 1998. En 2000, je suis devenu intermittent du spectacle.

3. Vous avez aujourd’hui 29 ans. Qu’est-ce qui a changé par rapport à vos débuts ?

Je suis plus expérimenté, plus mature. 10 ans de scène, ce n’est pas rien dans la vie d’un chanteur…

4. Vous avez remporté avec le groupe Each le Duel Rock Montpellier en 1999. Vous continuez à jouer dans des groupes dont Jam. Porter un spectacle et un album sur son seul nom n’a pas été trop dur ?

A vrai dire non. L’expérience a joué : j’ai fait des bœufs, pas mal de scène qui m’ont permis d’avoir confiance en mon potentiel. De plus,  je tourne avec la même équipe de musiciens depuis un certain temps. On peut jouer tous les styles. On a une certaine complicité. J’ai tenté de recréer une famille musicale qui me ressemble par son éclectisme.

5. Vous avez toujours un mot pour vos musiciens. Pourriez-vous m’en faire la présentation ?

Ils viennent d’univers différents. Il y a le batteur, Romain Joutard. C’est le plus jeune de la bande. Il apporte des sons groove. Fred Bidou, le bassiste, c’est autre chose. Il est très latin jazz. Au clavier, il y a Mike Lattrell. Son truc, c’est plutôt le New York blues. Et le dernier, Nicolas Grosso, apporte la touche seventies.

6. My Major Company  a vu sortir quelques artistes qui se sont fait un nom : Grégoire, Joyce Jonathan. Comment avez-vous eu l’idée de postuler ?

Je n’ai pas postulé. C’est Michaël Goldman qui m’a contacté via MySpace en juillet 2009. Il avait écouté ce que je faisais et souhaitait me donner ma chance grâce à son site. On a mis deux mois et demi pour récolter les 100 000 euros nécessaires à la création de mon album. J’ai distribué des flyers, la ville de Montpellier m’a aidé à faire ma promotion. Je remercie aussi les 933 producteurs qui ont cru en moi.

7. Ces 933 producteurs ont-ils un droit de regard sur votre album ?

Il est sûr qu’ils ont un droit de regard. Nous essayons de contenter tout le monde, bien que l’on ne puisse pas prendre en compte tous les avis.

8. Revenons à votre musique : on la qualifie de « reggae pop acoustique ». Est-ce que cela vous convient ?

Il y a du reggae et pas mal de gospel dans mes influences musicales. Ben Harper en est une. Mais je crois que je préfère « pop reggae rock ».  Ou pop tout simplement, c’est encore mieux. C’est large comme thème. Je n’aime pas les classifications qui restreignent la diversité musicale d’un artiste.

Greg Laffargue

9. Et si l’on vous appelait le « Ben Harper à la française », vous en diriez quoi ?

Je le prendrai pour un compliment ! J’aime le côté riche et coloré de sa musique. Mais je n’ai pas de prétention aussi grande que lui. Mon but est de défendre au mieux mon premier album et de voir ensuite comment ça évolue. Je veux faire ce que je fais de mieux, du Greg Laffargue. Je ne dirais toutefois pas non si on m’invitait dans une émission de musique et qu’il soit présent !
   

11. Vous êtes en studio depuis mars : avez-vous déjà planifié le nombre de chansons de l’album, trouvé définitivement un titre ?

Mon album devrait s’appeler « Quotidien », bien que ce titre ne soit pas définitif. Les 6 premiers morceaux sont sur le site My Major. Il y en aura 11 au total. Je veux conserver un peu la surprise. Le premier single devrait sortir en août-septembre et l’album dans la foulée, en septembre-octobre.

10. Vous chantez aussi bien en français qu’en anglais sur cet album. Dans quelle langue éprouvez-vous le plus de plaisir à chanter ?

J’éprouve autant de plaisir à chanter en français qu’en anglais. J’avoue que chanter en anglais apparaît plus facile en raison de mes influences musicales. Mais, la majorité de mes chansons seront en français. 

11. Vous avez les trois casquettes d’auteur, de compositeur et d’interprète. Laquelle est prédominante chez vous, laquelle est la plus dure à endosser ?

Je suis plus compositeur qu’auteur. Généralement, c’est la musique qui me vient en premier. Puis, selon ce qu’elle m’inspire, je chante en yaourt. Je peux parfois avoir déjà le thème en tête, comme c’était le cas pour Woodstock. Je conserve généralement mes idées dans une boîte pour m’en resservir plus tard.


Greg Laffargue & Rémi Gaillard12. Vous êtes aussi le caméraman attitré de Rémi Gaillard. Allez-vous poursuivre l’aventure et en quoi cette expérience vous a permis de progresser ?

Je suis moins disponible mais j’ai toujours envie de continuer. Cette expérience m’a permis de ne pas trop me prendre au sérieux, de prendre confiance en moi. Rémi et moi, nous venons du Crès. Quand on pense que c’est un simple pari filmé qui a fait le buzz sur Internet et qui a eu des répercussions jusqu’à Paris, ça donne à réfléchir.

13. Vous aviez une expérience de la caméra ?

Non. Je filmais les potes à l’occasion. La caméra, c’est venu au feeling. Au début, on faisait un peu ça à l’arrache. Maintenant, on étudie plus la question, comment bien dissimuler la caméra, trouver le bon angle. Le réalisateur du clip de mon premier single écoutait mes conseils car il voyait que je savais de quoi je parlais…

14. En parlant de clip, vous êtes allé tourner au Maroc. On aurait pu penser que vous choisiriez plutôt un pays anglo-saxon ou la France…

C’est la lumière et l’atmosphère du Maroc qui ont plu. Mais le rythme du tournage a été dur : en une semaine, on a parcouru plus de 200 kms et on travaillait 10 heures par jour en moyenne. Mais, ça en valait la peine.

15. Partir de Montpellier serait l’étape suivante de votre parcours professionnel. Paris est un passage obligatoire pour les musiciens. Pensez-vous  vous expatrier ?

Je monte toutes les six semaines à Paris. Mais, tant que je pourrais rester à Montpellier, je le ferai : il y a le soleil, la mer, les amis. Les producteurs l’ont bien compris et ne m’ont jamais imposé de changer. Je suis un type simple, qui ne se prend pas la tête. Je préfère conserver mon intimité. J’ai peur de perdre un jour le contrôle de ma notoriété. Je ne suis pas très « people ». D’ailleurs, le clip, je l’ai tourné dans l’optique de montrer mon côté fun.

16. Quelle est la suite pour vous ?

Le 4 juin, je vais chanter en live au Showcase à Paris. Le 9 juin, je vais défendre mon album sur des radios nationales comme NRJ, Virgin Radio…Le 11 juin, je serai à l’O ‘liver d’Odysseum avec Jam et le 19 juin au même endroit en compagnie de Soul Connexion. Le 14 juin, je serai à la clôture de l’Open your soul… Et, si tout se passe bien lors de ma présentation,  j’aurai peut être des dates pour des concerts dès 2011 !

17. Dernier petit conseil aux lecteurs…

N’ayez pas peur de réaliser vos rêves car vous n’avez rien à perdre…

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