Montpellier : Deux associations au cœur de la prévention contre la surdité
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Montpellier : Deux associations au cœur de la prévention contre la surdité

A l’occasion de la journée nationale de lutte contre les problèmes d’auditions, deux associations étaient présentes à Montpellier afin d’informer et de sensibiliser les gens aux problèmes auditifs.

 

Hier s’est tenue à la Maison dela Prévention Santé à Montpellier, la 16ème Journée Nationale de l’Audition. Deux associations étaient présentes : France Acouphènes et SURDI 34

France Acouphènes
Association nationale, France Acouphènes regroupe des patients atteints de certaines pathologies,comme le neurinome, les acouphènes ou encore l’hyperacousie, unehypersensibilité à certain bruit. Beaucoup de personnes sont atteintes dece handicap à des degrés divers pouvant menerjusqu’à l’isolement social. Ainsi, « n’importe quel bruitpeut devenir insupportable. Par exemple lorsqu’une personne défaitle sachet pour manger un bonbon » explique Gérard, membrede l’association et atteint d’acouphènes.

Les membres travaillent en directiondes patients pour les écouter, les aider et les informer. Bien sûr,ils sont en relation avec plusieurs scientifiques (chercheurs,praticiens) qui leurs font part de leurs recherches et de leursdécouvertes. Les patients sont ensuite tenus au courant de cesavancés.

Pendant longtemps, les troublesauditifs étaient surtout liés a l’âge « ce qui estnormal, puisque vos cellules s’usent comme les autres ».Mais depuis quelques décennies, une recrudescence des traumatismessonores auditifs est apparue chez les nouvelles générations.Lecteurs MP3, concerts, discothèques… les jeunes évoluentrégulièrement dans des environnements où les sons dépassent les100 décibels. Conséquence : La cellule meurt si elle fait « uneoverdose de bruit ».

Ainsi, Gérard raconte l’anecdote d’unjeune qui se plaignait d’acouphènes et ne comprenait pas pourquoi sesoreilles sifflaient. Il avait tout simplement assisté à une rave-party et avait dormi sur les baffles… « Un vrai suicideauditif ». Il sera atteint d’acouphènes tout sa vie.

Bien qu’une loi limite la fréquence du son à 105 décibels, l’association réclame unefixation du seuil à 85 décibels.

SURDI 34
SURDI 34  a été créée en 1985.L’association réunit des personnes devenues malentendantes au coursde leur vie. « L’objectif est de s’entraider entremalentendants, notamment pour mieux supporter les prothèses »explique Jacqueline, 82 ans, fondatrice de l’association.

En effet, les appareils auditifs sesont beaucoup développer « mais beaucoup de gens ne lessupportent pas ». Contrairement à l’oreille naturelle quiest intelligente et donc capable de distinguer les bruits utiles etinutiles, les appareils ont tendance à amplifier n’importe quel son.Par exemple, lors d’une conférence, Jacqueline entendait le bruit duvoisin en train de manger un bonbon et entendait même parfois lecœur d’une autre personne battre, alors qu’elle ne percevait pas à ce que les intervenants de la conférence disaient.

Par ailleurs, l’association se bat également pourgénéraliser l’usage de boucles métalliques dans les lieux publics(cinéma, théâtre, conférences…), permettant une meilleureaudition pour les malentendants.

Néanmoins, les appareils d’aujourd’huise sont améliorer, car « ils écrêtent davantage lesbruits de fonds inutiles ». Ils demeurent mieux adaptéspour les points faibles des gens. Certaines personnes ont besoin demieux entendre les sons aigus tandis que d’autres les sons graves.Par ailleurs, le passage au numérique permet quantité de réglagepossible, ce qui rend les prothèses beaucoup plus facile asupporter. « Mais ça ne remplacera jamais une oreillenaturelle » en conclut Jacqueline. La prévention restedonc la meilleure méthode face à ce problème de santé public.  

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Philippe Bourguet

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