Dans la féérie d’un Orient rêvé

Dans la féérie d’un Orient rêvé

Le programme va nous emmener dans un fantastique voyage musical à travers l’exotisme de l’Éthiopie et de la Perse. Le point culminant sera, sans nul doute, la version originale d’un chef-d’œuvre de Stravinsky, l’Oiseau de feu, dans lequel le mélange de musique traditionnelle et moderne se lie à merveille avec l’un des ballets les plus imaginatifs et captivants jamais composés.

Pablo González – Chef d’orchestre

Le Festival de Radio France Montpellier Occitanie a proposé un voyage philharmonique et chorégraphique ce jeudi 21 juillet 2016, à l’Opéra Berlioz de Montpellier. Pablo González, chef d’orchestre espagnol, a dirigé le programme des Contes d’Orient : La Péri de Paul Dukas (1865-1935), un poème introduit par les sons de la Fanfare, l’Épiphanie d’André Caplet (1878-1925) et l’intégrale de la musique de ballet de l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky (1882-1971).

Des œuvres de la Belle Époque

L’Orient légendaire a fasciné les artistes au tournant du XXe siècle, pendant cette période, les arts ont été décloisonnés pour se rejoindre. C’est la naissance des arabesques de l’Art nouveau et après la Première Guerre mondiale, du mouvement Art déco, plus géométrique et « rationnel ». Deux chefs-d’œuvre du concert Contes d’Orient relèvent de la Belle Époque : La Péri et le célèbre Oiseau de feu de Stravinsky. Pour l’interprétation de ce conte dansé en deux tableaux, l’Orchestre philharmonique de Radio France a excellé. Cet orchestre fondé en 1937 propose une variété de programmes et est capable de s’adapter à tous les répertoires.

Le chef-d’œuvre de Stravinsky

Sur la scène de l’Opéra Berlioz, l’Orchestre philharmonique de Radio France a impressionné par la virtuosité de ses nombreux musiciens  ; l’Oiseau de feu en version originale a couronné le concert Contes d’Orient devant un public attentif et une salle comble. Cette musique de ballet très expressive a été composée en 1909-1910 à la demande de Serge Diaghilev pour la troupe des Ballets russes, et elle a permis la consécration de Stravinsky qui créera parla suite Le Sacre du printemps (1913). La partition d’une durée de quarante-cinq minutes a été très appréciée. Le concert avait commencé par La Péri de Paul Dukas, ce « poème dansé pour orchestre » issu de la mythologie persane a été suivi par l’Épiphanie, d’inspiration égyptienne, interprétée par le violoncelliste Marc Coppey.

Un saut dans les Années folles pour un Orient rêvé

C’est en 1923 qu’André Caplet crée ce chef-d’œuvre du répertoire du violoncelle. L’Épiphanie est pourtant très peu jouée, l’Opéra Berlioz dans le cadre du Festival de Radio France a su la mettre en lumière. Au deuxième mouvement, le violoncelliste était appuyé par un autre instrument de l’orchestre. Marc Coppey a confié son admiration pour cette création : « Son écriture est libérée de toute référence à la tradition concertante pour explorer toutes les possibilités expressives d’un violoncelle souvent virtuose servi par un orchestre qui constitue plus un écrin qu’un objet de dialogue avec l’instrument soliste. » Très applaudi, le violoncelliste est revenu sur scène pour offrir Le chant des oiseaux, avant que commence l’Oiseau de feu

Par ce concert, les tableaux musicaux se sont succédé dans un hymne à un Orient légendaire, loin de la violence de l’actualité. Pablo González, le chef d’orchestre ovationné pendant plusieurs minutes, a fait lever ses musiciens par catégories d’instruments. Le Festival continue ! A l’occasion du concert exceptionnel du National Youth Orchestra – USA, ce vendredi 22 juillet 2016 à l’Opéra Berlioz à 20 heures (Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy…), un avant-concert vous est proposé sur le parvis du Musée Fabre à 18 heures : venez écouter les jeunes musiciens américains qui joueront sous la direction du grand chef russe Valery Gergiev !

Fatma Alilate

festivalradiofrancemontpellier.com

 

Avatar de Fatma Alilate

Fatma Alilate

Ajouter un commentaire